Question d’élection : Démocratie internationale

Je vous présente cette semaine encore la question à tous les candidats à l’élection fédérale dans mon compté (Lévis-Bellechasse) ainsi que leur réponse. Cette semaine, la question porte sur le fonctionnement démocratique au niveau international.

Question

Beaucoup de décisions se prennent maintenant au sein d’organismes supranationaux, comme l’OMC ou l’OMPI par exemple, où les gouvernements signent des ententes les engageant à différentes choses qui touchent la vie des gens. Ces discussions et ces décisions font rarement l’unanimité et sont souvent prises loin du législateur élu (le député) et encore plus loin du citoyen. Croyez-vous que la démocratie soit respectée dans ces conditions et que devrait-on y changer ?

Réponses

Voici la réponse de Steven Blaney, candidat pour le Parti Conservateur :

Notre parti croit qu’avant de s’engaer dans de nouveaux traités internationaux, nous devons effectivement consulter le Parlement et les députés de même que les provinces si ces traités ont des répercussions dans leurs domaines de responsablités.

Par exemple, dans le domaine de l’agriculture, nous devons veiller à protéger les acquis qui permettent à nos agriculteurs de maintenir leur position concurrentielle et d’offrir des produits de qualité au meilleux prix pour le consommateur.

Nous devons aussi veiller à protéger la souveraineté et l’indépendance du Canada et soutenir les principes démocratiques, les droits de la personne et contribuer au développement international. Nous croyons à l’ide aide étrangère en fonction de nos valeurs et de nos intérêts stratégiques.

Vous pouvez consulter notre programme en consultant le site web www.conservateur.ca

Je n’ai pas reçu de réponse de la part des autres candidats cette semaine. Les autres candidats à qui j’ai envoyé la question sont Shirley Baril pour le Parti Libéral, Éric Boucher pour le NPD, Mathieu Castonguay pour le Parti Vert et Réal Lapierre pour le Bloc Québécois.

Commentaires

Les forums internationaux, tel l’Organisation des Nations Unis, l’Organisation Mondiale du Commerce et l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle, pour n’en citer que quelque un, sont devenu avec le temps des endroits où toute sorte de traités sont signés, et toute sorte de politiques sont débattues.

Les citoyens et les petites associations peuvent difficilement glisser leur mot dans ces discussions ; les grandes entreprises ont quant à eux tous les moyens pour influencer les décisions qui se prennent là-bas. De quelle façon faire participer le citoyen et les groupes d’intérêts locaux à ces forums ? La question reste ouverte. Ça passe sans doute à long terme par l’association de groupes locaux en groupes nationaux et internationaux. Ça nécessite aussi de donner un pouvoir décisionnel limité au gouvernement pour que les politiques soient débattues localement avant d’être adoptés.

Conclusion

Pour améliorer la démocratie, il faut impliquer les gens. Plus les décisions seront prises loin des personnes qui seront affectées par les décisions, moins bonne sera la démocratie. C’est valable à tous les niveaux.

Pour la participation à cette question, je félicite Steven Blaney qui n’a pas oublié mon courriel de jeudi dernier, quelque jours avant Noël donc, et qui a pris le temps d’y répondre. J’ai encore des questions pour les semaines à venir, on verra ce que ça donnera.

Joyeuses Fêtes, et la prochaine question sera l’année prochaine, le 4 janvier.


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