Écrire sur tout deux fois

Il existe plusieurs formes de blogues bilingues. Certains vont écrire des billets en alternance dans les deux langues. D’autres vont mélanger les deux langue à l’intérieur du même billet. Certains, plus rares, écriront chaque billet dans les deux langues. Devinez lequel est le plus difficile…

Écrire un billet en deux langues prend deux fois plus de temps, des fois plus quand vous devez revérifier certaines traductions. Pour des articles sur la politique, vu que j’essaie généralement de trouver des références dans la langue d’origine, c’est souvent le triple. Idéalement je traduirait tous mes articles. Malheureusement je ne le fais pas tout le temps simplement car j’ai souvent hâte de publier et de passer à autre chose après avoir fini d’écrire.

Et c’est là tout le compromis : soit j’écris moins, et moins spontanément, et tout les articles sont disponibles dans les deux langues ; soit j’écrit plus tout en négligeant de faire une traduction quand ça adonne mal. C’est toujours un choix déchirant.

Notez que même si ma langue maternelle est le français, je n’écris pas toujours en français pour traduire ensuite. J’ai écrit ce paragraphe en anglais en premier par exemple parce que pendant que je traduisais le reste de cette entrée je trouvais qu’il manquait une explication sur ma méthode. J’utilise souvent la phase de traduction pour améliorer mon texte en français et en anglais. Mais ça prend beaucoup de temps et c’est ça qui enlève ce qui reste de spontanéité.

Présentement, il y a plus d’entrées en français qu’en anglais sur ce journal. Il y des articles uniques dans les deux langues cependant : l’article sur « l’écoulement du texte » dans WordPress est disponible seulement en anglais. Et plusieurs articles sur la politique canadienne ou québécoise (comme toutes mes questions d’élection) ne sont disponibles qu’en français.


Commentaires

katsoura

Bonjour Michel, Je me pose la question de savoir pourquoi écrire dans les deux langues ? Pourquoi ne pas en choisir une en particulier ? J’imagine que c’est pour toucher un public plus large mais comme tu le dis ça prend énormément de temps et sa puise dans le volume de motivation.

Je pensais que ta version anglaise c’était une adaptation à la google translate. Bravo pour ce travail que je trouve exceptionnel pour un blog perso.

Michel Fortin

Une traduction automatique, bah ! Jamais je mettrais ça sur mon site.

En gros je crois qu’un blogue bilingue, même si c’est compliqué, ouvre des portes qui seraient fermés autrement.

Je vois difficilement comment j’aurais pu écrire mon article sur les chevals en anglais. Et je crois que d’écrire mon article sur Markdown et WordPress aurait eu très peu d’impact en français (alors que là il a probablement été lu par tous les développeurs de WordPress). Et souvent c’est intéressant d’avoir des opinions internationales ; ça c’est plus facile en anglais. Bref ça fait que je peux m’adresser à qui je veux.

Et puis la traduction c’est un bon exercice de réflexion : ça m’aide parfois à apprendre des mots et ça me force à toujours avoir le bon mot français pour écrire correctement dans ma langue. C’est peut-être typiquement québécois de vouloir absolument une version française de tout, et c’est peut-être typiquement canadien de mettre tout dans les deux langues, mais c’est deux choses auxquelles je tiens.

jc B

Je pense que vous devriez apprendre la grammaire avant de prétendre écrire :

Certain vont
les deux langue
j’écrit moins,
je traduisait

si vous avez besoin d’un correcteur…

Michel Fortin

J’admets qu’il m’arrive souvent de faire des fautes en écrivant ; je ne crois pas que ça devrait m’empêcher d’écrire pour autant. Quand je révise un texte après l’avoir écrit, j’ai souvent tendance à n’avoir l’œil que pour la syntaxe et à laisser tomber les règles d’accord tout particulièrement. Et souvent en révisant la formulation des phrases j’oublie de propager les changements d’accords. Mais je corrige les fautes quand je les trouve par après, ou quand quelqu’un me les signale. Alors merci pour ces quelques corrections.

L’anglais est plus facile au niveau des accords ; je me demande si je fais autant de fautes.


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