Sous la censure

Alors que Stephen Harper veut choisir les journalistes qui pourront lui poser des questions lors des conférences de presse, je vous invite à lire ce court mais très intéressant texte des correspondants de Radio-Canada sur la censure journalistique en temps de guerre. Pouvez-vous y trouver des similitudes ?

Pour en revenir à notre premier ministre, n’est-il pas en train de se mettre tous les journalistes à dos ? Après les avoir expulsé de l’étage du conseil des ministres — avez-vous remarqué qu’on a plus des images des ministres après leur réunion comme dans le bon vieux temps des libéraux ? — Stephen Harper voudrais, à l’image de la Maison Blanche, limiter les questions lors de ses points de presse aux seuls sujets qu’il souhaite aborder.

C’est vrai que les journalistes sont parfois insistants. Mais la solution à ce problème ne serait-elle pas plus de communication ? Si les journalistes avaient une réponse satisfaisante à leur questions ils arrêteraient peut-être de les poser. C’est leur travail de poser des questions et d’obtenir des réponses : s’ils se limitent (volontairement ou non) à transmettre le message du gouvernement, ce n’est plus du journalisme, c’est de la propagande.


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