Zone de guerre, vies perdues

En rétrospective, c’est facile de dire qu’un avion de passagers n’aurait pas dû s’aventurer au dessus d’une zone de guerre, mais ça a été permis et une tragédie c’en est suivit. Le vol MH17 a été descendu avec environ 250 personnes à bord à l’est de l’Ukraine. C’est révoltant que de telles choses puissent arriver, mais ce qui c’est passé n’est toujours pas clair à mes yeux.

On souhaiterais tous savoir ce qui est arrivé, mais je ne m’attend pas à ce que ce soit vraiment connu de ci-tôt. Parce qu’une autre victime des guerres est souvent la vérité.

Quand j’écoute les médias ces temps-ci, j’ai l’impression que la machine de propagande est en marche. Toute une série d’allusions à la Russie depuis quelque mois, l’assimilant à un régime oppressif et à l’armement de certains groupes pour déstabiliser des pays voisins vous laisserait croire que le pays est pire que l’Arabie Saoudite. Une petite analyse critique vous révèlera cependant que même les États-Unis ne sont pas à l’abris de ces tendances. Des politiciens qui clament haut et fort avoir de solides preuves de l’implication russe dans ces événements me rappèlent les accusations d’armes de destruction massive en Irak. Peut-être que les preuves ne sont pas fabriqués cette fois-ci, mais ça me prendra beaucoup plus qu’un politicien brandissant des soi-disant « preuves » pour rallier mon support à une intervention militaire dans un pays étranger.

N’oublions pas que sur les terres au dessous du ciel où ces avions volent des gens ordinaires meurent aussi. Quand un mortier d’artillerie frappe au mauvais endroit une ville peut perdre l’eau potable. Ou un édifice peut s’écrouler ou s’incendier avec des gens à l’intérieur. Les médias occidentaux ont tendance à ne pas trop en dire à propos de ces tragédies innombrables au sol, mais je sympathise avec tout ceux qui vivent toujours là bas, ainsi qu’avec tout ceux qui ont dû fuir la région.

Diaboliser ses ennemis, les qualifier de terroristes, de dictateurs sanguinaires ou d’expansionistes incontrôlables ne sert qu’un but : faire croire que la paix est une idée folle. Ça force les gens à croire que l’ennemi est une sorte de sous-humain, qu’il n’y a aucune chance de dialogue ou de solution pacifique, aucun espoir de compromis. C’est le langage de ceux qui cherchent la guerre.

La guerre est la maladie qu’on devrait plutôt combattre. Mon souhait est que cette tragédie devienne une occasion pour des pourparlers de paix au lieu d’une justification pour tuer encore plus dans une guerre plus grande. La guerre en Ukraine a débuté avec un problème politique intérieur à l’Ukraine ; ça se terminera nécessairement avec une solution négociée, ou ça ne se terminera pas bien pour personne.


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