Tous les journalistes ont l’air de nous dire que le gouvernement Harper est aussi transparent qu’une brique, que le premier ministre interdit à ses députés de se prononcer publiquement sur quoi que ce soit. J’ai récemment mis cette théorie à l’épreuve en envoyant un courriel à mon député conservateur de Lévis – Bellechasse, M. Steven Blaney pour l’interroger sur sa position dans le domaine de l’environnement. Ça fait une semaine maintenant et je n’ai toujours pas de réponse. La théorie semble donc se confirmer. C’est un peu déplorable.
Objet : Coupures en environnement
Date : 13 avril 2006
À : Blaney.S@parl.gc.ca
M. Steven Blaney, député de Lévis-Bellechasse,
D’abord, félicitations pour votre élection en Janvier dernier. J’espère que vous aurez l’occasion au parlement en tant que député du parti au pouvoir de faire changer les choses en mieux dans la politique canadienne. Je tiens à vous remercier aussi d’avoir été parmi les plus actifs à répondre à ma chronique Question d’élection durant la dernière campagne ; je dois vous dire que ça m’a pas mal impressionné.
Je vous écris au sujet des coupures dans les programes environnementaux, essentiellement dans les programmes de réduction des émissions des gaz à effet de serre, dont les plans furent dévoilés hier par The Gazette.
Je me rappelle que vous avez dit vous-même en réponse à ma question d’élection sur l’environnement en décembre dernier que les canadiens tiennent beaucoup à ce que le gouvernement investisse dans le secteur environnemental. Je cite :
En effet, selon une enquête récente menée par le Conseil privé, l’environnement est en tête des préoccupations des canadiennes et des canadiens et ceux-ci sont enclin à voir leur gouvernement investir dans ce secteur massivement.
Apparemment je fais partie de cette majorité de canadiens, et j’aimerai signaler que je ne suis pas d’accord avec l’idée de couper massivement dans ce secteur.
Comme vous l’avez mentionné en réponse à la même question, la concentration des gaz à effet de serre continuera sans doute d’augmenter durant les prochaines décennies et ça aura incontestablement des effets sur la vie. Même si le Canada n’atteint pas les objectifs fixés par le protocole de Kyoto, réduire la pollution atmosphérique ne peut qu’améliorer la qualité de vie et la santé. Je ne vois pas trop en quoi désinvestir dans ces programmes pourra entraîner quelque chose de bon.
J’aimerais savoir ce que vous pensez de tout ça. J’aimerais aussi savoir comment vous pouvez intervenir en faveur des politiques environnementales et si vous comptez le faire.
Merci, et bonne chance dans toutes vos entreprises.
Michel Fortin